XVIe siècle
Humanisme
L’humanisme est un mouvement d’ampleur
européenne, qui s’est développé à la Renaissance en regardant vers la culture
antique — grecque et latine. Il vise à rendre l’homme plus humain par cette
dernière, mais consiste surtout en un renouvellement intellectuel et
artistique.
Pléiade
Ce nom désigne tout d’abord un groupe de sept
étoiles, puis un groupe de poètes alexandrins de même nombre, et enfin ces
poètes « transplantés » en France, dont les noms fameux de Ronsard et
de du Bellay font scintiller le mouvement. Leur but, alors en pleine
Renaissance française, fut d’occire le « Monstre ignorance » en assimilant
la culture antique, peu à peu enrichissant la langue française.
XVIIe siècle
Ce mouvement, succédant à la Renaissance et au
Baroque, veut produire une esthétique
fondée sur l’harmonie, la mesure, la pureté du style et son respect de règles
très strictes, notamment au théâtre. Issu du siècle de Louis XIV, ses thèmes imités des anciens et sa morale sont constamment un privilège,
ainsi que le corrélatif de celle-ci, la quête de l’homme dégagé des circonstances
et des événements, — en un mot de ses accidents. On en retiendra notamment la Querelle des Anciens et des Modernes,
déclenchée par Perrault, et le fameux « plaire et instruire » (d’Horace).
XVIIIe siècle
Lumières
« Qu’est-ce que les Lumières ? La sortie de
l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à-dire
incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la
direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable (faute) puisque
la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de
décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui. Sapere aude ! (Ose penser) Aie le
courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières. »
(Kant)
XIXe siècle
Romantisme
Mouvement né au début du XIXe siècle, d’expression
d’abord littéraire puis artistique, qui oppose à la raison et l’analyse
critique des Lumières et du classicisme le sentiment
et l’imagination, se soutenant sur
la nature et le moi sensible. Importé d’Allemagne et d’Angleterre, il
privilégie à l’Antiquité le goût du Moyen
Âge, mais s’inspire également de l’orient.
Réalisme
Qu'entend-on par réalisme ? Est-ce le sentiment du vrai dans les personnes et dans les choses, dans la peinture des caractères et du monde extérieur? Est-ce une bonne et franche haine contre la convention, la manière, la sensibilité factice, l'artificiel et le guindé? Alors nous ne pouvons qu'applaudir. Est-ce cet art qui prend l'humanité et la nature par les bas-côtés, qui s'attache à peindre à la loupe ou à tailler à l'emporte-pièce toutes les laideurs morales et physiques, qui, dans l'éternelle lutte entre l'âme et la matière, se déclare pour celle-ci, qui ouvre sa porte aux passions viles, sensuelles, fangeuses, qui la ferme aux clartés du ciel, à l'air pur, aux brises alpestres? Est-ce, en un mot, le contraire du spiritualisme, de l'idéal, de l'infini? Alors nous lui déclarons une guerre acharnée. (A. de Pontmartin, 1855)
Qu'entend-on par réalisme ? Est-ce le sentiment du vrai dans les personnes et dans les choses, dans la peinture des caractères et du monde extérieur? Est-ce une bonne et franche haine contre la convention, la manière, la sensibilité factice, l'artificiel et le guindé? Alors nous ne pouvons qu'applaudir. Est-ce cet art qui prend l'humanité et la nature par les bas-côtés, qui s'attache à peindre à la loupe ou à tailler à l'emporte-pièce toutes les laideurs morales et physiques, qui, dans l'éternelle lutte entre l'âme et la matière, se déclare pour celle-ci, qui ouvre sa porte aux passions viles, sensuelles, fangeuses, qui la ferme aux clartés du ciel, à l'air pur, aux brises alpestres? Est-ce, en un mot, le contraire du spiritualisme, de l'idéal, de l'infini? Alors nous lui déclarons une guerre acharnée. (A. de Pontmartin, 1855)
Parnasse
Le Parnasse est un mouvement littéraire de la
seconde moitié du XIXe siècle qui, bien qu’héritière du romantisme, s’y oppose en
proposant l’image d’un poème très formel et plus intellectuel.
Naturalisme
Cette doctrine signifie tout d’abord la nature
comme le principe fondamental de toutes choses ; ensuite le mouvement
littéraire qui veut peindre la réalité sociale sans rien omettre, et en
particulier le prolétariat, grâce à l’aide de la méthode scientifique et l’éviction
du style.
Symbolisme
Le cœur du symbolisme propose, à l’opposé du
naturalisme et du Parnasse, non plus de représenter les choses et actions mais
de les évoquer et par là y laisser un certain mystère souvent mieux accessible
aux initiés. Le réel, conçu comme allégorie, se voit traité selon les règles d’un
langage très poétique — musical et signifiant. Il renoue avec les aspects les
plus ésotériques du Romantisme (mystère) sans placer le sujet sentant (ou pensant)
au centre.
XXe siècle
Surréalisme
Mouvement né vers 1919 à la suite du dadaïsme et
caractérisé par le refus d’opposer le réel à l’imaginaire, en accordant au
hasard, à l’instinct (même littéraire), à l’inconscient, la possibilité de
surprendre ou de provoquer. Il cherche aussi à dévoiler une réalité « supérieure »
grâce à des moyens tels que le rêve ou l’écriture automatique.